WELCOME TO PORNOCRACY
L’Alsace / Le Pays
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Big band
Enneri Blaka, patchwork funk
Les Strasbourgeois publient « Welcome to pornocracy », deuxième album au groove imparable, qu’ils présenteront bientôt dans la région. Le bassiste Jeff Imbach est leur porte-parole.
D’où viennent le groupe et son nom, Enneri Blaka ?
Enneri Blaka, c’est « la vallée du guerrier », un lieu qui se trouve dans le désert du Niger. Un de nos amis avait fait un tableau qui portait ce nom et que nous avions utilisé pour la pochette de notre première démo, quand le groupe s’appelait encore Patchwork. Le petit bonhomme qui illustrait ce tableau est devenu notre emblème, et du coup, on a changé de nom. Patchwork avait commencé en 1999 : plusieurs d’entre nous se sont rencontrés dans un atelier funk du Cedim (Centre d’enseignement et de développement de l’improvisation musicale) à Strasbourg, puis le clavier, le DJ, le chanteur et le trompettiste nous ont rejoints. Aujourd’hui, nous sommes huit.
À l’époque de Patchwork, on reprenait des standards funk, et peu à peu, on a voulu faire notre propre musique, trouver une vraie identité… Il y a eu un premier album en 2006, Big Bang, que nous avions distribué nous-mêmes, tant bien que mal, puis un DVD enregistré au Fimu de Belfort, en 2007. Ce deuxième album, lui, est pris en charge par un distributeur national, il est disponible dans toute la France.
Vos attentes sont donc plus grandes…
C’est sûr que les retombées, au moins au niveau des commentaires, sont très sympas, ça se passe déjà mieux que pour le premier album. Mais cela fait un certain temps que l’on joue partout où c’est possible sans perdre d’argent : régulièrement dans toute la France et ailleurs en Europe. Nous sommes tous intermittents du spectacle, mais le but est de pouvoir vivre d’Enneri Blaka. Ce n’est pas évident, à huit, mais il y a eu une grosse évolution vers la professionnalisation ces dernières années, ça laisse plus de temps à chacun pour s’investir dans le projet.
L’idée du « patchwork » résumait assez bien ce que vous faites encore aujourd’hui…
Oui, ça indiquait ce mélange qui nous caractérise. Nous, on parle de rock-funk, de fusion… On est d’abord influencé par les musiques noires : le funk, mais aussi le jazz, que certains d’entre nous ont étudié au conservatoire. Il y a souvent des réminiscences en terme de phrasé, on a parfois voulu un côté fanfare de cuivres, plus swinguant. Et les solos renforcent ce côté jazzy. Les musiques du monde sont importantes aussi : certains ont écouté le chant diphonique mongol, le didgeridoo des Aborigènes, des musiques indiennes, arabisantes… Le saxophoniste, Romain (Pivard), et le chanteur, Matthieu (Mary), écrivent souvent les textes, mais chacun amène ses mots, son idée de ce qu’il pourrait apporter avec son instrument et ça s’imbrique assez bien.
Le titre de l’album et celui de la chanson « 1789 » laissent deviner des textes engagés…
Je n’aime pas le terme engagé, mais c’est effectivement une sorte d’album-concept revendicatif, qui aborde des sujets de société actuels qui peuvent fâcher. Par exemple, 1789 fait le parallèle entre l’élection de notre roi actuel et ce qui s’est passé à l’époque…
Pourquoi choisir l’anglais si les textes sont importants ?
On a fait pas mal de tentatives en français, mais sans jamais être convaincus du résultat, en terme de musicalité. Je pense que les styles de musique et les langues sont étroitement liés, et si le funk est né aux États-Unis, il y a de grandes chances pour que ce soit avec l’anglais qu’il sonne le mieux.
le 21/02/2011 à 00:00 par Propos recueillis par O. Br
Keyboards Recording – Février 2011
« Nous offrant un funk torride sans concession, les huits membres d’Enneri Blaka poursuivent une aventure initiée avec leur premier album, Big Bang, sorti en 2006… Bruno Sporer guitariste du groupe nous explique : « Le funk, c’est simple, c’est énergique, et par définition ça sent le sexe et la sueur. C’est construit sur des grooves efficaces, et quand c’est bien fait, on le sait immédiatement : c’est l’effet « shake everything you’ve got », pour paraphraser un des piliers du genre. C’est ce qui nous plait dans le funk, d’une manière générale. Les beats lourds placés bien au fond du temps, les mélanges binaire/ternaire (trinaire), et d’une maniere plus générale, quand ça donne enve de bouger la tête ou de remuer les fesses, eh bien c’est que c’est du bon. » provenant d’horizons divers, le combo strasbourgeois se nourrit de multiples influences comme le prouve Welcome to pornocracy, qui vient juste de sortir. « Notre son est élaboré à base de funk, certes, mais il intègre aussi bon nombre d’éléments esthétiques et stylistiques. C’est toujours du funk, mais remanié à notre sauce. A nous huit, cela doit représenter une grosse partie de la plupart des groupes, de la plupart des époques, de la plupart des styles et de la plupart des pays de la planète… ». Toutefois, le groupe n’oublie pas le funk originel. Bruno ajoute, pour expliquer leur manière de travailler : « Je crois qu’il n’y a pas vraiment de recette pour composer des morceaux funk aujourd’hui, pas plus qu’il n’y en a eu par le passé d’ailleurs. Ceux qui sont sortis du lot, artistiquement parlant, sont à mon avis ceux qui ont eu assez d’audace pour se jouer des conventions. Nous partons toujours d’une idée de base sur laquelle se greffent d’autres idées, puis ça évolue, on trie, des fois on laisse reposer, et au final on garde ce qu’on aime. Nous n’hésitons pas à recourir à des harmonies moins traditionnelles que celles habituellement utilisées dans le funk comme la pentatonique, ou à employer des métriques impaires ou composées, tant que ça groove. Pour la touche actuelle, l’électro fait aussi grosse partie de notre son : bien que nous soyons toujours à la recherche de sons un peu originaux sur des instruments « traditionnels » (claviers, guitare, sax). Nous apprécions aussi d’intégrer des beats hip-hop ou électro aux morceaux, travailler les textures, mélanger des programmations à des batteries acoustiques, doubler des basses avec des sons de synthèse, et bien sur l’utilisation de samples et de scratches. »
Valérie Dupretz
Longueur d’Ondes – Janvier 2011
Après un premier disque (« Big Bang ») en 2006 et un DVD Live en 2008 venu traduire sur support l’énergie scénique d’un combo strasbourgeois fort de plus de 200 dates à travers l’Europe, Enneri Blaka balance dans les bacs une nouvelle sortie en ce début d’année 2011. « Welcome to Pornocracy » est un concept-album qui, comme son nom le laisse entrevoir, aborde le sexe et son commerce. Scratches, cuivres s’y électrochoquent dans une sensualité funk et s’il se dégage une atmosphère mystique de ce deuxième opus, l’association des huit musiciens est résolument tournée vers la fête partagée. À noter que l’on y découvre une collaboration des plus réussies avec le chanteur ragga allemand Dr.Ring-Ding (« The Effect From The Bullet »). Au rayon des réjouissances, il est également à relever que le premier single, le suave « Monkey March », est disponible en téléchargement gratuit.
Thibaut Guillon
Poly – Février 2011
De retour dans les bacs avec Welcome to Pornocracy, jaquette old school style Outkast et titre très Californication, Enneri Blaka rompt avec l’electro swing déferlant sur l’hexagone. Ses huit membres poursuivent leur chemin sur la vibe bien tendue d’une funk fusion strasboirgeoise faisant la part belle aux orchestrations et solos: sax et trompette, basse survitaminée, guitare et batterie plus rock que jamais, claviers et DJ electro lâchant les chevaux. Les incursions vers le hip-hop avec l’appui du MC d’Art District (très bon groupe strasbourgeois), Eli Finberg, sur Time Bomb, ou vers le ragga (The Effect From The Bullet) rajoutent encore à l’éclectisme ambiant, à la frontière du jazz et du ska orientalisant, de la formation.
T.F.
OWNI Music – Décembre 2010
Platines, saxophone, basse, clavier, trompette, en passant par la guitare ou le didgeridoo, ce n’est pas moins de huit musiciens qui forment ce big band strasbourgeois créé en 2003. Après un album en 2006 et un dvd live en 2008, c’est fort de plus de 200 concerts qu’Enneri Blaka s’apprête à nous livrer “Welcome to Pornocracy” en janvier 2011.
Si l’on devait caractériser leur style musical, si tant est que cela soit pertinent face à une telle mixité d’influences, on parlerait d’electro funk’n roll. On serait cependant bien peu avisé de les réduire à ces termes, tant leur musique est riche d’influences métissées. Electro, rock, world, pop, musique traditionnelle ou dub, on navigue entre les sons, avec comme dénominateur un groove funky comme on les aime.(…)
Mais Enneri Blaka, c’est avant tout une expérience à vivre en live. Leur présence scénique et la promesse de vibrer sur un groove funky et atypique justifient à eux seuls votre présence à leurs concerts.
Valentin Squirelo
Zicazine – Décembre 2010
Ils ont le groove dans la peau, mais pas un groove banal et sans véritable saveur, non, bien au contraire puisque les riffs et les beats d’Enneri Blaka sont puissants, verts, sexy et pleins de nuances. Dans son exploration perpétuelle des sons, le combo alsacien est allé très loin et s’est même offert un invité de marque avec Angelo Moore, le charismatique et toujours très inspiré chanteur de Fishbone … Des cuivres en pagaille, des titres en béton armé, une véritable envie de retourner tout sur son passage, Enneri Blaka ne manque aucune occasion de se mettre en valeur (…).
En apportant sa propre vision du funk sur l’échiquier musical français, Enneri Blaka s’impose comme la véritable alternative à tous les groupes trop stéréotypés que l’on rencontre parfois… On va s’arracher leur album dès sa sortie fin janvier 2011 mais d’ici là, quelques dates isolées ne manqueront pas de faire démarrer le buzz autour d’une formation qui le mérite amplement!
Fred Delforge
BIG BANG
Rock&Folk – Mars 2007
«Depuis ses débuts en 2003, Enneri Blaka creuse son sillon funk et bénéficie d’une réputation grandissante dont témoigne la participation d’Angelo Moore (chanteur de Fishbone) à deux des morceaux enregistrés sur son premier album. Ce big band strasbourgeois de huit musiciens n’hésite pas à recourir aux claviers, Dj et programmations mais s’appuie sur son assise instrumentale (batterie, guitare, basse et cuivres) et son chanteur impeccable pour dépoter un groove irrésistible. Pimenté de multiples influences annexes (acid-jazz, rap, electro), cet album impressionnant contribue à remettre le funk torride à l’ordre du jour»
H.M.
Keyboard Recording
« Bon sang, ce que c’est bon de sentir l’énergie s’immiscer dans chaque interstice de la colonne vertébrale, dont les disques se mettent à battre comme des coeurs jusqu’à la moelle. Ma scoliose en pleure encore de joie… Huit strasbourgeois produisent ainsi la fusion d’un funk que le Big Bang pourra bien tenter de leur concurrencer. Batterie, basse, guitare, platines, machines samplesques, sax trompette, bugle (cuivre pléonasmico-conducteur), didjeridoo, choeurs et chant lead, voilà le massage. Le message, lui, s’est principalement inscrit sur un Pro-Tools TDM, centre très nerveux des vibrations. Apparemment, de cet instrument-là aussi, on sait bien en jouer. (…) Envoyez-nous ça dans les bacs et sur scène: on est prêts. »
Dernières Nouvelles d’Alsace
« On est fixé sur la tendance musicale, mais déchaîné par la dynamite que ces compositions libèrent avec générosité et efficacité. (…) Elles affichent toutes ce singulier métissage sonore bâti sur une solide funk fusion explosive et complète. L’imbrication des multiples influences, fruit des origines très variées des musiciens, se déploie, ample, sans heurts ni artifices. Funk new school donc, mais aussi effluves acid-jazz, réminiscences de blackexploitation, pincées de rock lourd, chaufferie cuivrée, scansion rap et scratches agrémentent ce mix aux points de sutures invisibles. Le mélange contemporain de l’acoustique et du numérique produit ici un groove organique enthousiasmant. »
Franck Buchy
Pirmasenser Zeitung (Allemagne)
« Les huit français du groupe, qualifiant leur style d’« Electro-Funk », ont déclenché un orage musical de son qui cherche son égal. Les musiciens ont développé sur la base de grooves funky une matière sonore compacte, en partie très expérimentale, qui, malgré des arrangements « décalés », est directement passée dans les jambes du public. Incroyables la présence et la sauvagerie des musiciens, dans un jeu d’ensemble d’une précision absolue. Le son et la présence scénique furent marqués par le bassiste Jean-Francois Imbach, qui dans son jeu déchaîné ne s’est pas seulement cantonné à de simples lignes de basse, et par le chanteur Matthieu Mary, lui aussi mû par une idée très personnelle de son art. Précises sont les interventions hautement intéressantes des deux cuivres, du DJ et du clavier du groupe. Pour entendre et vivre un événement musical de cette classe, il faut habituellement au moins se rendre au Jazz-Festival de St Ingbert, à Francfort ou à Stuttgart.»
Badische Zeitung (Allemagne)
« Le groupe de Strasbourg rompt avec les clichés courants du hip-hop et produit chaque son live sur scène. Pas une note à côté, le groove est parfait, que ce soit dans les parties de cuivres ou les solos de clavier funky. Cette musique, funky et entraînante, enrichie d’un Dj et d’un Mc qui sait bien plus que seulement rapper, fera encore sûrement parler d’elle. »
Radio Fréquence Jazz – Lyon
« Enneri Blaka distille de belles compositions “medeskiennes”. Les petits jeunes ont écouté les sages, mais redonnent un sens moderne au mot funk. De vraies individualités regroupées au sein d’un vrai groupe inclassable, un genre de concert, où la bouche ouverte on lâche : ça joue, là ! »
Willy Dezelu
L’Alsace / Le Pays
« Record pulvérisé.Toutes les musiques du monde ont attiré 75000 personnes à Belfort pour la 20ème édition du FIMU. (…) Avec 75000 visiteurs, Le FIMU flirte désormais avec des manifestations monstres comme les Eurockéennes (93000 visiteurs). Pour les organisateurs, ce succès sans précédent est lié à une heureuse conjoncture. Du soleil, beaucoup de soleil même, et des groupes dignes des plus grandes scènes. Côté cour, impossible d’oublier le funk magistral des strasbourgeois d’Enneri Blaka»
Alexandre Marini
L’Est Républicain
« (…) La visite surprise d’Angelo Moore, le chanteur du groupe Fishbone, restera un moment mythique pour quelques fans qui ne s’en sont toujours pas remis. Cette star mondiale est venue en toute discrétion au FIMU pour accompagner un petit groupe. (…) »
Didier Fohr
DVD
Poly
La funk Fusion made in Strasbourg est de retour dans les bacs avec un Live endiablé. Les huit membres d’Enneri Blaka ont choisi d’immortaliser un concert donné au F.I.M.U de Belfort, le 25 mai 2007. 1h10 de musique où s’égrènent tous leurs titres. [...] les réarrangements des morceaux pour le concert et l’émulation collective valent vraiment le détour [...] DJ electro fou, sax, trompette, guitariste, bassiste survolté, clavier lancinants et batterie accrocheuse. On prend vraiment son pied lorsque Matthieu Mary, le chanteur aux dreadlocks, se lâche sur des phrasés tendance raggamuffin ou encore sur l’impro de Romain Pivard délaissant son sax ténor pour un didjeridoo qui lui colle à l’âme. Rayon « Bonus », un délire backstage en accéléré, les morceaux sous titrés, mais surtout, une version 16/9 unique en son genre [...] !
T.F.